Pièces urbaines

Les abords de l’église de Notre-Dame-de-l’Assomption à Auvers-sur-Oise se composent d’une multiplicité d’espaces de petite échelle organisés le long des tracés tortueux des rues historiques, sur la montée menant du village au cimetière à la lisière du plateau rural du Vexin.

Le projet porte sur l’aménagement de six « pièces urbaines » mises en relation par un jeu de repères visuels en pierre et métal : à la fois précis et discrets, leur vocabulaire s’inspire du monument à Charles-François Daubigny et de l’ancienne Croix du Montcel, monument typique des chemins ruraux du Vexin. Le monument en bronze à Daubigny domine un petit espace piéton sur la rue de Paris (1) et constitue le premier repère de cette séquence d’espaces. Visible depuis ce monument, une fontaine en pierre introduit l’espace de repos à l’embouchure de la rue du Montcel (2) : au-dessous, un socle en pavés accueille la fontaine et renvoie visuellement à la montée de la rue Mesny. Ici, des larges degrés tirent profit de la déclivité du site pour aménager autant d’espaces de contemplation tournés vers le chevet de l’église (3).
Le petit bâtiment d’accès au presbytère (4) se révèle alors : il est restauré, et les éléments particuliers qui le caractérisent – la rambarde de l’escalier, le nouveau garde-corps au-dessus du chaperon en pierre – entrent en résonnance avec les autres pièces, et renvoient en même temps vers l’ancien escalier qui reconnecte le parvis de l’Eglise à la rue Daubigny réaménagée.
Au bout de la montée de la rue Mesny, un large trottoir aménagé (5) en pavés de grès de réemploi marque la limite entre l’espace urbain et la campagne. Une stèle en pierre reçoit une plaque en bronze qui oriente le visiteur vers le chemin rural où le célèbre tableau du « Champ de blé aux corbeaux » a été peint, ainsi que vers le cimetière où les frères Van Gogh sont enterrés. L’entrée du cimetière (6) est réaménagée par un trottoir en pavés qui épouse l’exèdre du mur en pierre restauré. Le volume vouté du petit pavillon d’entrée est rénové en enduit de chaux et couverture en zinc.
Les jardinières existantes le long du parcours sont conservées, et leur entretien est assuré par les habitants du village.